top of page

À propos des gens trop bons

Dernière mise à jour : 31 janv. 2024


Les gens qui sont trop bons sont ceux qui sont bons à panser les plaies, qui donnent leur chemise et qui tendent l’autre joue, bien trop souvent. Pour que tout aille bien et que « tout le monde soit content ». Ce sont des passionnés du bien, des martyrs du destin. Ils veulent aider tout le monde, donner de leur trop-plein, t’aider quand tu as besoin et même quand tu n'as pas besoin.



Une femme en robe blanche avec un petit ange

Au fond, ces personnes ont un énorme besoin de la validation des autres. Si elles aident les autres de manière si compulsive c’est parce que’en même temps elles s’autovalident. En aidant, leur propre pouvoir et savoir se renforcent, l'autre va désormais mieux et c’est « bien grâce à elles ». C'est comme si elles sortaient au tableau de leur plein gré devant la classe, sachant qu’elles vont obtenir une bonne note pour l'initiative et pour la connaissance. L'enseignant et les camarades de classe vont les regarder avec admiration et puis elles vont rentrer à la maison et diront à leurs parents à quel point elles ont été fortes à l'école.


Cela ne veut pas dire que c’est mal de faire le bien ou de vouloir être bon. Ce qui est « mal » c’est le désir compulsif de vouloir faire le bien, car c’est un désir qui est mal canalisé. Vouloir faire le bien tout le temps reste un extrême, et tout ce qui est extrême devient toxique. Toxique pour toi, mais aussi pour les autres.


Pour toi, il le sera parce que tu n’as pas équilibré le concept du « donner » et du « recevoir », tu n’as pas suffisamment développé ta conscience et ton autonomie. Quant aux autres, cela devient toxique lorsqu'ils ne t’ont rien demandé. Si tu observes attentivement, tu remarqueras que tu insistes de les aider, car tu considères qu'ils ont besoin d'aide. Parfois nous infantilisons les autres alors qu'ils ont besoin d’apprendre quelque chose d'une situation. Intervenir c’est donc empêcher, ou du moins retarder cette évolution. C’est comme interrompre un monologue intérieur, une discussion qu'ils ont avec eux-mêmes sur le « pourquoi » et le « comment ».


Les personnes « trop gentilles » ne supportent pas la solitude, elles ont du mal à passer du temps avec soi-même. Elles se précipitent toujours pour venir en aide aux autres, car elles ont une dépendance affective. Leur identité repose sur le regard et les réponses affectives des autres. Être à la disposition des autres reste la meilleure évasion, le meilleur moyen d’éviter de se confronter à soi-même.


Souvent, ces personnes sont restées encore « trop gentilles » parce qu'elles ont grandi avec toutes sortes de convictions religieuses qui les ont « condamnées » à la bonté. Autrement des tortures morales les attendent de l'autre côté.

Nous avons affaire à des personnes qui, en réalité, sont teriffiées par leurs ombres intérieures qui les poussent à utiliser toute leur énergie mentale et emotionnelle dans une lutte contre leur « mal » intérieur. Par exemple, elles ne supportent pas d'être en conflit avec les autres, car cela « ne se fait pas ».


C’est une des raisons pour laquelle nous voyons beaucoup de personnes « trop gentilles » qui finissent par faire trop de compromis avec soi-même, ou avoir des relations avec des personnes dites « toxiques ». Ces personnes apparaîssent dans leurs vies pour leur apprendre quelque chose qui est en lien avec la conscience et l’estime de soi-même.

Lorsque nous parlons de personnes toxiques, nous parlons de personnes qui maltraitent les autres d’une manière ou d’une autre, elles exercent une forme d’abus, plus ou moins importante. Les personnes toxiques brisent les barrières des autres, elles exigent toujours un maximum d'attention/de ressources, et ce, jusqu'à ton épuisement. Généralement elles n’apportent pas grand-chose en retour. Rien n'est jamais assez pour ces personnes et les personnes « trop gentilles » pensent qu’elles ont toujours « assez », elles veulent donner sans limites, car elles veulent sauver l'humanité. Cet aveuglement par rapport à leur propre personne sera donc mirroité par la personne toxique qui va les obliger à se regarder en face, à travers l’experience douloureuse du vol de leurs ressources et de leur identité.

Si tu es une personne « trop gentille », les personnes toxiques de ta vie t’apprennent des leçons importantes sur qui tu es. Peut-être que tu planais les yeux ouverts dans un état impertubable dans la vie et que tu ne te posais pas beaucoup de questions sur toi-même ou sur d’autres possibilités d’exister. Et tout d’un coup tu te cognes à quelque chose de concret qui t’obliges à ouvrir les yeux et à te demander bien ce que c’était.

C’est une manière d’apprendre une forme de discernement, d’apprendre sur le pouvoir de dire « oui » et le pouvoir de dire « non », car toute notre vie est basée sur le savoir quand dire « oui » et quand dire « non ». À nous, aux situations et aux autres. Quand, comment et dans quelle mesure. Les personnes « trop gentilles » ne savent pas bien pesèr le « non », souvent elles ont mis que des « oui » sur le plateau de leur balance intérieure, et plus tard la vie est bien « obligée » de venir mettre un grand « non » sur l’autre plateau, pour tenter d’équilibrer. Et lorsqu’une grande dette des « non » a été accumulée, elle vient forcement secouer la vie de celui qui ne connaît pas son poids.



Roxana Mihalache













 
 
 

Comments


  • Black Twitter Icon
  • Black Facebook Icon
© 2023 by Roxana Mihalache, Proudly created by Wix.com
bottom of page